Dimanche 13 janvier
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La peinture corporelle ou body-painting est une des premières formes d’expression plastique utilisées par nos ancêtres. À l'aube de l'humanité, nos ancêtres
découvrent la terre colorée, le charbon de bois, la craie, le jus des baies colorées, le sang des animaux et bien d'autres couleurs qui servent peut-être à impressionner l'ennemi, sous forme de
peinture de guerre, ou de signe reconnaissance à l'intérieur d'une tribu. Cette technique de maquillage primitif a pu aussi servir de camouflage pour la chasse.
Probablement même avant que la première pierre ne soit gravée, l’homme applique ainsi des pigments sur son corps pour affirmer son identité, l'appartenance à
son groupe et se situer par rapport à son entourage. Cette pratique picturale devient un instrument de transformation. Les dessins et les couleurs permettent de changer d'identité, de marquer
l'entrée dans un nouvel état ou groupe social, de définir une position rituelle ou de réaffirmer l'appartenance à une communauté déterminée, ou servent tout simplement de parure.
La peinture corporelle, ressurgie en Occident à l'époque contemporaine, y est devenue objet de création. Art éphémère, le peintre crée une œuvre picturale
sur son modèle.
La pratique moderne de la peinture corporelle
La peinture corporelle d'aujourd'hui, telle qu'elle est de nouveau pratiquée dans les sociétés occidentales, a un but surtout ludique et ornemental. Son
caractère spectaculaire en fait une activité événementielle très prisée. De plus, le côté « ni nu, ni habillé » du modèle peint permet une exposition du corps sans que cela choque la
pudeur prévalant dans lesdites sociétés : on voit très fréquemment des modèles « habillés » de vêtements en trompe-l’œil. Cet aspect permet ainsi à des personnes presque
entièrement nues de circuler dans des lieux publiques en ne provoquant le plus souvent que des sourires amusés. Le thème animalier est aussi fréquemment traité : les modèles sont ainsi
transformés en félins dans la plupart des cas, mais aussi en chiens, zèbres, ou vaches… Lorsque d'autres animaux apparaissent, ils sont le plus souvent intégrés dans un décor peint sur la peau du
modèle : serpents dans la jungle, araignée sur sa toile… Un autre thème favori des artistes est le fantastique : des créatures multicolores, écaillées, pourvues d'ailes, d'antennes, de
griffes parcourent les festivals dédiés au genre. On rencontre également le camouflage : le corps est intégré à son environnement, arbres, papier peint ou murs décrépit. On notera enfin la
popularité croissante des « tatouages éphémères », que des artistes forains exécutent à l'aide de henné ou d'encres pas toujours inoffensives. De plus petite taille, ils s'appliquent en
des endroits choisis, biceps, cheville, reins, par exemple, et reprennent les motifs populaires des vrais tatouages, tout en étant moins douloureux, moins onéreux, et bien sûr, non
définitifs !
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